Galápagos, jour 1

Nous voici de retour à la maison (ça fait drôle d’écrire ça en Équateur mais on se sent vraiment chez nous maintenant, dans notre condo de Bahía) après notre séjour aux îles Galápagos. Quel voyage extraordinaire! Nous avons tellement de choses à raconter, et tellement de belles photos à partager, que nous allons écrire une entrée de blogue séparée pour chaque jour de la croisière. En toute logique, commençons par le premier jour. Bon, le titre n’est pas très original mais il a le mérite d’être clair…nous ferons mieux pour les suivants!

En ce dimanche 8 novembre, nous nous levons tôt pour nous rendre au très bel aéroport de Guayaquil. Arrivés sur place, nous devons d’abord payer des frais de 20$ par personne pour le traitement de nos bagages. Nous amenons ensuite ces derniers se faire scanner, pour s’assurer que nous n’essayons pas d’introduire en douce aux Galápagos des fruits, des semences, un hippopotame ou autre chose qui pourrait mettre en péril le fragile écosystème de ce magnifique archipel. Ensuite, nous nous enregistrons et nous sommes prêts pour le grand départ. Après un vol sans histoire d’un peu moins de deux heures (en cours de route, les agents de bord vaporisent un produit sur les bagages à main pour les désinfecter...la préservation des Galápagos, c'est du sérieux) dans un bel avion tout neuf, nous arrivons à destination.

Depuis le temps que nous en rêvions...

Nous devons maintenant payer les frais d’entrées au Parc des Galápagos, soit 50$ par personne pour les deux plus jeunes et le double pour les autres. Ensuite, nous récupérons nos bagages et nous les faisons scanner une seconde fois…sûrement au cas où notre hippopotame serait sorti de sa cachette dans le tube de dentifrice. Ensuite, nous sortons du terminal et rencontrons notre guide, qui nous reconnaît sans nous avoir rencontré…il faut dire que les familles de touristes avec 4 enfants ne couraient pas les rues aux Galápagos! Nous faisons aussi connaissance avec les six autres passagers de notre croisière. Un couple semble peu jasant…sont-ils timides ou est-ce la surprise de découvrir qu’ils passeront une semaine sur un petit catamaran avec une famille de six? Ils imaginent probablement déjà les enfants courant partout toute la semaine, l’un passant par-dessus bord pendant qu’un autre est grimpé au plus haut mât, criant qu’il veut voir des baleines. Ils ont finalement vu que les enfants étaient très calmes et tout le monde a été de bonne compagnie!

Après un court trajet en autobus, nous arrivons au port où notre catamaran, le Nemo II, est amarré. On vient nous chercher en zodiac (ou comme ils disent, en « panga ») et nous montons enfin à bord.

Prêts à aller rejoindre le Nemo II

Nous enlevons nos chaussures (c’est pieds nus à bord) et nous rencontrons l'équipage: ils sont six, en plus du guide naturaliste. Ensuite, nous partons explorer le catamaran. Le bateau est très beau et très bien aménagé. Les cabines sont plus petites que ce que nous avions imaginé (les photos étaient avantageuses) mais c’est propre et pratique…et nous n’avons pas l’intention d’y passer beaucoup de temps! Nous avons trois cabines configurées chacune différemment. Nous faisons nos équipes pour la semaine: les filles ensemble, Simon et Guillaume dans la plus petite cabine et Christophe et Martin dans la "presque suite".

Notre maison pour la semaine...

Après quelques explications sur le déroulement de la semaine et les règles de sécurité, on entend la cloche annonçant le dîner…nous avons très bien mangé pendant toute la durée de la croisière. Le cuisinier, Papi, a fait des miracles dans sa toute petite cuisine secouée par les vagues pour nous servir un menu varié et délicieux.

Papi et ses délices

Aussitôt le repas terminé, nous mettons le cap vers notre première escale, l’île de Seymour. Petit cours de géographie des Galápagos : l’île la plus peuplée de l’archipel, et la deuxième plus grande, est celle de Santa Cruz. L’aéroport se trouve sur l’île de Baltra, située au nord et séparée de Santa Cruz par un tout petit canal. Seymour se trouve un peu plus au nord, à environ 90 minutes en catamaran.

Notre trajet pour les sept jours

La traversée est très agréable. Installés sur le pont supérieur, nous sommes bercés par les flots et nous nous disons que ce sera vraiment une belle semaine.

Partons la mer est belle...

Arrivés à Seymour, nous sautons dans le panga pour nous rendre sur le rivage. Nous faisons une randonnée de près de deux heures sur l’île. Alexis, notre guide, est vraiment intéressant. Il est très généreux de ses explications et il est aussi passionné et captivant quand il parle de la faune des Galápagos que de sa flore, de géologie ou d’histoire. Pour une première ballade, c'est réussi! Des otaries nous souhaitent la bienvenue, des iguanes terrestres de bonne taille se promènent en faisant peu de cas de notre présence et l'île regorge d'oiseaux: fous à pieds bleus, mouettes à queue d'aronde, grandes frégates...sans oublier les crabes et les lézards de lave.

Les iguanes terrestres des Galápagos n'ont pas appris à grimper aux arbres puisqu'ils n'ont pas de prédateur...celui-ci se demande ce qui lui a pris!

Dommage qu'on ne puisse pas les flatter!

Les frégates gonflables

On retrouve avec plaisir les fous à pieds bleus, que nous avions rencontrés à Isla de la Plata

Une mouette qui a du style!

Le paysage est sauvage, aride (la saison des pluies commence le mois prochain) mais magnifique. Nous sommes enchantés de ce premier contact.

Une beauté sauvage

De retour sur le catamaran, nous reprenons la route. Nous allons passer la nuit au port de Puerto Ayora, principale ville de l'archipel. Comme le trajet aller a été paisible, on se dit qu'une petite Gravol au gingembre suffira et que nous prendrons quelque chose de plus costaud pour la nuit....quelle erreur! Ça se met rapidement à brasser et au bout d'un moment, toute la famille sauf Guillaume a le mal de mer. Tout à coup, l'idée de la croisière semble moins géniale! Est-ce que ce sera comme ça pendant 7 jours??? Nous faisons l'impasse sur le souper (désolé Papi! ils disent que c'est plus facile l'estomac plein mais l'idée d'avaler quelque chose nous semble inconcevable), à part Guillaume qui est élu ambassadeur familial pour la soirée. Le pauvre s'inquiète pour nous. Nous passons aux vraies Gravol. Nous dormons une partie de la nuit sur les banquettes à l'arrière car c'est plus difficile dans les cabines qu'au grand air. Au bout d'un moment, tout le monde se sent mieux. Nous passons un restant de nuit potable mais nous réveillons souvent en raison des vagues. Le lendemain, tout le monde va mieux. Heureusement, nous avons eu notre leçon et personne n'a été malade par la suite. Nous avons donc pu profiter pleinement de la suite de la croisière...